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Life's a bitch
5 mai 2004

Artificial Human Kind-3

-Tu es prêt, frère Paul?
-Oui, frère André, le fusil est opérationnel.
-Bien, à trois, on entre. Un. Deux. Trois!
    Immédiatement, les deux Inquisiteurs défoncent la porte et se ruent dans l'appartement. L'A.R.I. est là, qui les attend en souriant sournoisement. Elle se lève et fait quelques passes d'un art martial quelconque, avant de prendre une pause "écaille de dragon".
-Ah! Vous ne m'aurez pas! Je viens de récupérer la peau d'un moine combattant! Je vais vous mettre une raclée!
    Aussitôt, l'A.R.I. fonce sur le premier des Inquisiteurs qui a juste le temps de se baisser alors que retentit une détonation sèche. Le bras droit de l'A.R.I. explose à son articulation, répandant de l'huile et des liquides de servomoteur dans la pièce. Déséquilibrée, elle trébuche et s'étale devant l'Inquisiteur qui s'était baissé.
-In nomine patris et filii et spiritus sancti...
    L'Inquisiteur sort une machette et décapite l'A.R.I..
-Amen, Dieu ait l'âme de sa malheureuse victime, même s'il s'agit d'un hérétique.
-Décidément, les A.R.I. deviennent de plus en plus stupides. Elle pensait vraiment que l'on voulait se battre au corps à corps?
-Je ne sais pas, leur cerveau artificiel doit se dégrader avec tous ces emprunts de personnalités. Ca nous donne plus de chance pour les effacer. Bon, c'est à ton tours de remplir le formulaire, moi je vais fumer une clope sur le balcon.
-OK, mon Dieu, quel bordel ici, j'en ai au moins pour une demi-heure.
    Pendant que Paul tapait son rapport, André sorti une cigarette Jesus' Tobacco de sa poche et se l'alluma. Puis il ouvrit la fenêtre du balcon et commença à expirer des volutes de fumée. Soudain, son attention fut attirée par un étrange manège : un homme allait et venait dans l'appartement d'en face. Il remarqua que l'homme transporta ainsi un grand sac, une scie et une bombe de peinture. Puis il fouilla un placard, en ressortit ce qui ressemblait à un livre et fit la moue devant, puis il rangea le tout et sortit.
-Frère André, j'ai repéré un manège suspect en face, je vais aller y jeter un oeil et je reviens. Garde ton casque allumé au cas où.
-OK, soit prudent.
    Paul traversa la rue, en vérifiant bien que l'homme n'était pas en vue, puis il se rendit devant l'appartement. Il sortit un passe partout et rentra dedans. Il se dirigea immédiatement dans la cuisine, où l'homme devait avoir laissé le sac. En effet, il le trouva, trônant sur la table. Il commença à ouvrir la fermeture et reconnu tout de suite le mode opératoire.
-Merde! Allô, frère André, tu m'entends? Allô? merde, le matos est en panne. Tant pis, je le rejoins et je le préviens. Deux cibles en une journée, on va avoir droit à une prime.
    Paul retraversa la rue pour retrouver son collègue. Il ne remarqua pas l'homme qui revenait, et qui trouva son empressement très étrange. Il ne remarqua pas que l'homme entrait à sa suite dans l'immeuble. Il ne remarqua pas que l'homme l'observait pour savoir à quel appartement il se rendait.
-Frère André, prépare ton fusil, on a encore du boulot!
-Hein? Il y en a une autre dans le coin?
-Juste en face, et...
    Toc toc. Quelqu'un frappa à la porte. Aussitôt les Inquisiteurs saisirent leur machette.
-Oui? Qu'est-ce que c'est?
-Le livreur du restaurant "La pagode de Chine". Je dois livrer un repas à monsieur Deng So-Dang.
-Ah! Euh, entrez et posez le dans l'entrée.
-Et vous payez comment?
-Combien?
-Douze euros cinquante. Nouveaux, bien sûr.
-Voilà, je l'ai mis dans une coupelle, faites vite, maintenant.
-Merci.
    Les deux Inquisiteurs ne virent rien venir. A peine avait-elle ouvert la porte que l'A.R.I. saisit la coupelle et la lança sur frère André avec une force phénoménale. Il eut la gorge sectionnée nette et fut tué sur le coup. Paul leva sa machette et se rua sur son ennemi. Mais l'A.R.I. fut plus prompte, elle se saisit de la main portant l'arme et dirigea celle-ci vers le cœur, sans forcer. Ils restèrent ainsi plusieurs secondes, accrochés l'un à l'autre. Puis les yeux de Paul se révulsèrent et il finit par tomber en arrière. Au moment où l'A.R.I. allait relever sa cagoule, elle entendit un cri perçant derrière elle. Une vieille femme se tenait dans l'entrée et hurlait en voyant le carnage. L'A.R.I. s'enfuit sans demander son reste, en prenant soins de ne pas laisser de trace derrière elle. Deux minutes après, les sirènes hurlèrent dans le quartier. L'A.R.I. retourna dans "son" appartement et s'adossa à sa porte.
-Merde! Maintenant ça va être encore plus difficile de faire disparaître ce corps! Je ferais mieux de le planquer et de tout nettoyer, des fois que les flics enquêtent par ici. J'ai vraiment jamais eu de bol!
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Commentaires
M
Quoi t'es musicien???<br /> ==========>
C
Pfff, t'as raison pour le gris. J'ai fait du travail de maraichage aujourd'hui, en plein dans les averse de grêle! J'en ai ma claque, heureusement j'ai plus que demain matin. Qu'est-ce qu'on doit faire pour avoir un peu de fric quand même!<br /> Enfin , je suis content d'avoir mon blog, et de lire ceux des autres. De lire tout court d'ailleurs, c'est une des plus belles activités que je connaisse (avec l'écriture, le dessin et la peinture. E la mélomanie aussi, voilà)
T
Clap clap clap (applaudissement et sifflement) ! Vivement demain pour la suite. Quel bonheur de lire cette chronique par un temps si gris, il neige pas loin...
M
Draconis => ouep dark city est un monde à part lol
D
Alors là je suis d'autant plus sur les fesses si tu n'as pas vu les films cités auparavant (si je peux t'en conseiller 1 plus particulièrement c Dark City, 1 fantastic qui fait voir les choses sous 1 autre angle comme on en voit peu).<br /> En tout cas, chapeau bas Cynic...<br /> C'est pas souvent qu'on tombe sur 1 blog aussi bien ;-)<br /> Comme quoi tout n'est pas perdu dans ce bas monde...
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