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Life's a bitch
4 mai 2004

Artificial Human Kind-2

    48 heures plus tôt, dans un appartement de banlieue. Un corps gis au milieu de la cuisine. On peut apercevoir son anatomie interne : il a été dépecé. Une autre personne entre dans la cuisine, en lisant des papiers qu'elle a en main. Elle se met à soliloquer, d'abord d'une voix métallique, puis sa voix devient plus humaine.
-Maintenant, je m'appelle... Adrien Rampier. Et je suis infirmier à la morgue de l'hôpital central. Bien, ça, je n'aurais ainsi aucun mal à trouver un nouveau corps. Ca va me permettre de tasser un peu les recherches sur mon cas. La police commence à être très entreprenante. Maintenant, je n'ai plus qu'à me débarrasser du corps. Mmmh, mon nouveau métier devrait m'y aider. Voyons, quelles sont les compétences requises pour cette profession?
    L'androïde plonge alors deux doigts dans la cervelle de sa victime, après lui avoir délicatement ôté le dessus du crâne. Il lance alors quelques micro-décharges afin de stimuler les neurones. Puis il ferme les yeux et semble se concentrer.
-Mmmh, c'est donc ainsi qu'on opère dans une morgue, ça ne devrait pas être trop dur. Voyons maintenant quels sont ses derniers souvenirs, il s'agit de ne pas commettre d'erreur.
    Il plonge deux nouveaux doigts dans une autre parie de la cervelle. mais là, la réaction est différentes, ses yeux s'agrandissent pour marquer la surprise, puis la révulsion.
-Non! Ce n'est pas possible! Ce type est... attiré par les mortes! Et sa collègue est complice! Décidément, ces humains me répugnent, comment peut-on vivre avec de telles pulsions! J'espère que je ne vais pas en hériter.
    En retirant sa main, il remarqua qu'il avait écraser la cervelle, qui ne subsistait plus qu'à l'état de bouillie. Il fit une moue, puis se dirigea vers l'évier où il se lava les mains. Au-dessus de l'évier, il remarqua un planning. Il ne devait aller travailler que le surlendemain, aussi décida-t-il de commencer à préparer l'élimination discrète du corps. Ca avait toujours été son point fort. Jusqu'ici, la police n'en n'avait pas retrouvé un seul. Bien sûr, toutes ses victimes étaient portées disparues, mais, jusqu'à preuve du contraire, personne ne savait qu'elles étaient décédées. Il se mit donc à fouiller l'appartement à la recherche d'outils utiles.
    Dans la chambre, il trouva dans le placard un body-bag. Il se demanda si Adrien n'avait pas déjà ramener une de ses "conquêtes" chez lui, il frissonna à cette idée. Il sortit le body-bag et entreprit de mettre Adrien dedans. Il n'avait pas de chance, Adrien faisait bien dix centimètres de plus que le sac. En cherchant sous l'évier, il trouva une scie et se mit à découper les pieds de sa victime. Après un quart d'heure de travail, il réussit enfin à fermer le sac. Il lui fallait maintenant trouver un moyen d'opacifier le sac. Toute cette hémoglobine risquait en effet d'attirer l'attention lors du transport du corps à la morgue.
    La solution se trouvait dans la penderie. A coté d'un costume en cuir, style SM, se trouvait une bombe de peinture noire. Cinq minutes plus tard, il n'était plus possible de voir la moindre trace de sang à travers le sac. L'androïde retourna alors dans la penderie, car il était intrigué par le costume qu'il avait vu. Bien sûr, il savait de quoi il s'agissait, ayant déjà emprunté le corps d'un député adepte de la chose (un de ses pires souvenirs, d'ailleurs), mais ce sont les accessoires qui l'intriguaient. Il s'agissait d'une collection de fouets, cravaches, godemichés et autres joyeusetés érotiques ; mais tous décorés de signes macabres, de crânes et de motifs osseux. Au fond se trouvait aussi un album photographique.
    En le feuilletant, l'androïde fut saisi d'un genre de malaise : toutes les photos représentaient Adrien, habillé dans son costume, accompagné par sa collègue, en train d'utiliser les accessoires sur des mortes. Ils finissaient en général par pratiquer le coït sur le cadavre, et à le recouvrir de leurs éjaculations. Ecœuré, l'androïde referma l'album et se jura de trouver un autre corps au plus vite, il se sentait de plus en plus mal à l'aise dans celui-ci. Il décida alors de se changer les idées, et d'aller faire un tour dans un parc qu'il avait aperçu. Il se demandait quand même comment il allait pouvoir larguer le corps, car sa collègue avait l'air d'être très proche de sa victime, ce ne serait pas facile de faire ça discrètement.
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Commentaires
C
Draconis> je n'ai vu aucun des trucs dont tu parles, désolé. Mais ça doit être bien, faudra que je les voient.<br /> Tigrou>Ayé!<br /> Miss> de la pluie qui tombe des nuages, d'un vieillard perclu de rhumatisme, de deux amoureux qui s'ébattent... non, je déconne. Ben en fait, je sais pas trop. J'ai toujours eu beaucoup d'imagination, trop même des fois. Toujours dans la Lune. Pour cette histoire, je me suis inspiré d'une courte BD que j'ai lu y'a longtemps. Voilà, il y aura encore plein d'épisodes.
M
Mais d'où te vient une telle inspiration???
T
Draconis, tu m'enlèves les mots de la bouche ! Suite très plaisante en effet. Vivement le prochain épisode !
D
merci pour cette suite... décidément j'adore!!!<br /> Ce petit mélange de Dark City, Nightwatcher, 8 mm (il en manque certainement d'autres) est fort plaisant.<br /> Vivement la suite ;-)
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