12 juillet 2004
Le labo - 7
CAROLE
Carole ne savait pas pourquoi elle avait fait ce casting. Ce jour là, elle s'était ramassé plusieurs mauvaises nouvelles. Elle avait d'abord été refusée dans l'école qu'elle désirait intégrer. C'était la première fois de sa vie qu'elle essuyait un échec. Pour elle qui avait volé de succès en succès, après avoir sauté son CP, ça avait été un gros coup dur. Elle n'avait jamais envisagé d'être refusée quelque part, aussi fut elle très surprise quand l'école de génie mécanique lui avait annoncé que sa candidature n'était pas retenue.
Elle s'était précipitée chez son petit ami pour être réconfortée. Mal lui en a pris, car elle l'a trouvé au lit avec la sur de son meilleur ami en arrivant. L'autre greluche souriait béatement, toute fière de lui avoir piqué son mec. La surprise fut si totale qu'elle ne pu rien dire, elle se contenta de refermer la porte à clef de l'extérieur de la pièce et de sortir de la maison. Elle erra sans but quelques minutes dans les rues, avant de reprendre ses esprits. Elle décida alors de rentrer chez elle pour réfléchir à la suite.
En entrant chez elle, elle trouva sa mère en pleurs, assise devant la table de la cuisine, le téléphone dans les mains. Elle venait de recevoir un coup de téléphone de l'hôpital lui annonçant la mort de son père. Pour Carole, qui adorait son grand-père, ce fut trop. Elle plongea dans une crise hystérique et se mit à hurler dans la cuisine, puis elle se précipita dans sa chambre et faillit s'étouffer dans son oreiller. Elle resta là à pleurer pendant une bonne heure, puis elle ressentit une sensation d'étouffement et décida d'aller prendre l'air.
Elle se balada dans les rues de sa ville pendant un long moment, s'arrêtant par moments pour regarder les vitrines. L'une d'elle attira particulièrement son attention. Il s'agissait d'un casting pour une émission qui invitait à se changer les idées. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle entra dans l'immeuble et passa le casting. Elle venait à présent de recevoir une lettre lui annonçant qu'elle était retenue pour l'émission. N'ayant rien de mieux à faire cette été, elle décida d'accepter. Si l'affiche disait vrai, peut-être finirait-elle par oublier ses malheurs.
Comme objets personnels elle choisit de prendre une photo de son grand-père, dans un cadre en acajou, sa flûte traversière et un livre de Nietzsche. Elle n'avait pas l'intention de se ramollir le cerveau dans cette émission. Elle empila ensuite dans sa valise sa garde-robe passe-partout : quelques robes sages, deux pantalons, deux chemisiers, deux tee-shirts larges et ses sous-vêtements. Elle ajouta une paire de sandalettes légères et une paire de tennis en toile. Elle aurait aimé pouvoir emmener son petit chien, mais il était bien précisé que les animaux n'étaient pas les bienvenus. Tant pis, ça laisserait une présence à sa mère.
Sa dernière nuit fut assez agitée. Elle fit une série de cauchemars, tous liés à des situations d'échec ou à la perte de proche. Le plus horrible fut celui où, à cause d'un échec à un jeu d'adresses, sa mère était décapité. Elle se réveilla en sursaut dans la nuit, dégoulinante de sueur et tremblant de tous ses membres. Le visage de son grand-père, sur la table de chevet, la rassura et elle finit enfin par s'endormir pour de bon, en toute quiétude.
Carole ne savait pas pourquoi elle avait fait ce casting. Ce jour là, elle s'était ramassé plusieurs mauvaises nouvelles. Elle avait d'abord été refusée dans l'école qu'elle désirait intégrer. C'était la première fois de sa vie qu'elle essuyait un échec. Pour elle qui avait volé de succès en succès, après avoir sauté son CP, ça avait été un gros coup dur. Elle n'avait jamais envisagé d'être refusée quelque part, aussi fut elle très surprise quand l'école de génie mécanique lui avait annoncé que sa candidature n'était pas retenue.
Elle s'était précipitée chez son petit ami pour être réconfortée. Mal lui en a pris, car elle l'a trouvé au lit avec la sur de son meilleur ami en arrivant. L'autre greluche souriait béatement, toute fière de lui avoir piqué son mec. La surprise fut si totale qu'elle ne pu rien dire, elle se contenta de refermer la porte à clef de l'extérieur de la pièce et de sortir de la maison. Elle erra sans but quelques minutes dans les rues, avant de reprendre ses esprits. Elle décida alors de rentrer chez elle pour réfléchir à la suite.
En entrant chez elle, elle trouva sa mère en pleurs, assise devant la table de la cuisine, le téléphone dans les mains. Elle venait de recevoir un coup de téléphone de l'hôpital lui annonçant la mort de son père. Pour Carole, qui adorait son grand-père, ce fut trop. Elle plongea dans une crise hystérique et se mit à hurler dans la cuisine, puis elle se précipita dans sa chambre et faillit s'étouffer dans son oreiller. Elle resta là à pleurer pendant une bonne heure, puis elle ressentit une sensation d'étouffement et décida d'aller prendre l'air.
Elle se balada dans les rues de sa ville pendant un long moment, s'arrêtant par moments pour regarder les vitrines. L'une d'elle attira particulièrement son attention. Il s'agissait d'un casting pour une émission qui invitait à se changer les idées. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle entra dans l'immeuble et passa le casting. Elle venait à présent de recevoir une lettre lui annonçant qu'elle était retenue pour l'émission. N'ayant rien de mieux à faire cette été, elle décida d'accepter. Si l'affiche disait vrai, peut-être finirait-elle par oublier ses malheurs.
Comme objets personnels elle choisit de prendre une photo de son grand-père, dans un cadre en acajou, sa flûte traversière et un livre de Nietzsche. Elle n'avait pas l'intention de se ramollir le cerveau dans cette émission. Elle empila ensuite dans sa valise sa garde-robe passe-partout : quelques robes sages, deux pantalons, deux chemisiers, deux tee-shirts larges et ses sous-vêtements. Elle ajouta une paire de sandalettes légères et une paire de tennis en toile. Elle aurait aimé pouvoir emmener son petit chien, mais il était bien précisé que les animaux n'étaient pas les bienvenus. Tant pis, ça laisserait une présence à sa mère.
Sa dernière nuit fut assez agitée. Elle fit une série de cauchemars, tous liés à des situations d'échec ou à la perte de proche. Le plus horrible fut celui où, à cause d'un échec à un jeu d'adresses, sa mère était décapité. Elle se réveilla en sursaut dans la nuit, dégoulinante de sueur et tremblant de tous ses membres. Le visage de son grand-père, sur la table de chevet, la rassura et elle finit enfin par s'endormir pour de bon, en toute quiétude.
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