19 avril 2004
Swear to be different
Depuis tout p'tit, je savais que
je n'étais pas comme tous les autres petits garçons. Pour commencer,
j'étais toujours en dehors des bagarres (pacifiste bêlant avant
l'heure.) Ca avait ses bons cotés, les filles n'étaient pas attirées
par les castagneurs à l'époque. Je n'appartenait à aucune des deux
trois bandes qui existaient, je m'entendais avec à peu près tout le
monde. Je ne recherchais pas le conflit. Je pensais que tout irait bien
pour moi, que je serais toujours à l'abris des moqueries. Puis elles
sont arrivée. Mes lunettes.
A l'époque, il n'y avait que deux autres à en avoir. Mais ils en avaient des fines, des discrètes. Moi je me suis ramassé avec des hublot (2/10 et 3/10 d'un coup, ça fait bizarre.) Tout ça parce que je lisais trop. Les moqueries ont commencé, ho, pas longtemps, mais j'ai senti que quelque chose venait de se produire. Heureusement, c'est là que j'ai trouvé mon meilleur ami. Le seul avec qui je faisais toutes mes conneries. Les autres se sont calmés, et ça a commencé à aller mieux, mais j'étais toujours dans aucune bande. Pas par pacifisme, cette fois, juste parce que je trouvais ça idiot de séparer les gens.
Puis le collège est arrivé. Nouvelle école, nouvelles têtes, nouveaux déboires. Là, j'ai remarqué que mon école primaire était le paradis. Le phénomène des bandes et de la conformité jouaient à fond au collège. Ein Land, ein Wolk, eine Tendez. Là, ça a fait très mal. D'abord parce que je n'avais pas telle marque de fringue, ou que je n'écoutais pas telle musique. Pour les fringues, je n'y pouvais rien. Au moins, si je n'avais pas "de la marque", j'ai réussit à avoir des trucs qui y ressemblaient. Pour la musique, j'ai commencé à écouté ce que les autres écoutaient : SkyfunJ. Jusqu'à l'overdose. J'en ai eu marre. marre d'écouter la même merde que les autres, marre de porter les mêmes sapes, le même style de coupe de cheveux. Marre de pas être moi-même, de jouer un rôle. J'ai tout envoyé au diable.
Et ça a été salvateur. J'ai commencé à fréquenter des gens intéressants, qui m'ont fait découvrire de supers trucs (Noir désir, Tiéphaine, et bien d'autres), avec qui j'ai eu des conversations sympas et dénuées de futilité. Et surtout, qui m'ont soutenu quand j'ai commencé à envoyer chier les décérébrés. Ca a été la partie la plus dûre. Je n'avais aucune répartie alors, ni verbale ni physique. J'ai malheureusement eu à me battre. Une fois (la seule dans ma vie.) Curieusement, je n'ai pas eu de mal à avoir le dessus. Et là j'ai réalisé que j'avais gardé près de moi quelqu'un de très important : mon meilleur ami. Je ne sais pas trop ce qui s'est passé pour lui au collège, mais à partir du lycée, on ne s'est vraiment plus quitté. Je le revois toujours très régulièrement, lui et sa copine. Heureusement qu'il était là, ça a facilité les choses. j'ai pu passer le lycée sans encombre, j'ai développé dans cette période une conviction que le monde n'était pas juste, equ'il était plein de connards qui luttaient pour des choses aussi superficielles que le pouvoir ou l'argent. J'ai commencé à développer du ressentiment pour ce monde, ça a failli tourner en haine.
Puis est arrivé le meilleru show téléviser que je connaisse : Daria. J'ai vu qu'il y avait une autre alternative à la haine : le mépris, l'ignorance. Le monde ne veut pas de moi? Qu'il se rassure, je ne veux pas de lui en l'état. Je ne pourrais pas le changer, l'améliorer, mais je ferais tout à mon niveau pour qu'il ne s'aggrave pas, tant que cela ne menace pas ma santé mentale et/ou physique. J'ai décidé de dénoncer la bétise et le mensonge, la cupidité et l'arrogance, la tristesse et la médiocrité. Et il y a du boulot.
J'ai réussi à mettre un nom sur mon état d'esprit : le Cynisme. Pas au sens moderne et dénaturé, tel que l'emploient nos politiciens et journaliste. Non, au sens philosophique et antique. Bien sûr, je peux difficilement pratiquer le même cynisme à notre époque, mais j'essaye de m'en approcher le plus. Je veux faire honneur à Anthistène, Diogène, Cratès et tous les autres. Même si je ne vais pas me balader à poil, je n'ai pas l'intention de me faire marcher dessus, de me faire dicter ma conduite, de me faire bouffer mes libertés, d'adopter un quelqconque code moral ou social sans en dénoncer les absurdités. La seile chose inutile que je me permet, c'est de rigoler. Quoique, pas si inutile que ça.
Si vous avez eu le courage de me lire jusque là, merci. Votre âme n'est pas encore promue au neuvième cercle de l'Enfer.
A l'époque, il n'y avait que deux autres à en avoir. Mais ils en avaient des fines, des discrètes. Moi je me suis ramassé avec des hublot (2/10 et 3/10 d'un coup, ça fait bizarre.) Tout ça parce que je lisais trop. Les moqueries ont commencé, ho, pas longtemps, mais j'ai senti que quelque chose venait de se produire. Heureusement, c'est là que j'ai trouvé mon meilleur ami. Le seul avec qui je faisais toutes mes conneries. Les autres se sont calmés, et ça a commencé à aller mieux, mais j'étais toujours dans aucune bande. Pas par pacifisme, cette fois, juste parce que je trouvais ça idiot de séparer les gens.
Puis le collège est arrivé. Nouvelle école, nouvelles têtes, nouveaux déboires. Là, j'ai remarqué que mon école primaire était le paradis. Le phénomène des bandes et de la conformité jouaient à fond au collège. Ein Land, ein Wolk, eine Tendez. Là, ça a fait très mal. D'abord parce que je n'avais pas telle marque de fringue, ou que je n'écoutais pas telle musique. Pour les fringues, je n'y pouvais rien. Au moins, si je n'avais pas "de la marque", j'ai réussit à avoir des trucs qui y ressemblaient. Pour la musique, j'ai commencé à écouté ce que les autres écoutaient : SkyfunJ. Jusqu'à l'overdose. J'en ai eu marre. marre d'écouter la même merde que les autres, marre de porter les mêmes sapes, le même style de coupe de cheveux. Marre de pas être moi-même, de jouer un rôle. J'ai tout envoyé au diable.
Et ça a été salvateur. J'ai commencé à fréquenter des gens intéressants, qui m'ont fait découvrire de supers trucs (Noir désir, Tiéphaine, et bien d'autres), avec qui j'ai eu des conversations sympas et dénuées de futilité. Et surtout, qui m'ont soutenu quand j'ai commencé à envoyer chier les décérébrés. Ca a été la partie la plus dûre. Je n'avais aucune répartie alors, ni verbale ni physique. J'ai malheureusement eu à me battre. Une fois (la seule dans ma vie.) Curieusement, je n'ai pas eu de mal à avoir le dessus. Et là j'ai réalisé que j'avais gardé près de moi quelqu'un de très important : mon meilleur ami. Je ne sais pas trop ce qui s'est passé pour lui au collège, mais à partir du lycée, on ne s'est vraiment plus quitté. Je le revois toujours très régulièrement, lui et sa copine. Heureusement qu'il était là, ça a facilité les choses. j'ai pu passer le lycée sans encombre, j'ai développé dans cette période une conviction que le monde n'était pas juste, equ'il était plein de connards qui luttaient pour des choses aussi superficielles que le pouvoir ou l'argent. J'ai commencé à développer du ressentiment pour ce monde, ça a failli tourner en haine.
Puis est arrivé le meilleru show téléviser que je connaisse : Daria. J'ai vu qu'il y avait une autre alternative à la haine : le mépris, l'ignorance. Le monde ne veut pas de moi? Qu'il se rassure, je ne veux pas de lui en l'état. Je ne pourrais pas le changer, l'améliorer, mais je ferais tout à mon niveau pour qu'il ne s'aggrave pas, tant que cela ne menace pas ma santé mentale et/ou physique. J'ai décidé de dénoncer la bétise et le mensonge, la cupidité et l'arrogance, la tristesse et la médiocrité. Et il y a du boulot.
J'ai réussi à mettre un nom sur mon état d'esprit : le Cynisme. Pas au sens moderne et dénaturé, tel que l'emploient nos politiciens et journaliste. Non, au sens philosophique et antique. Bien sûr, je peux difficilement pratiquer le même cynisme à notre époque, mais j'essaye de m'en approcher le plus. Je veux faire honneur à Anthistène, Diogène, Cratès et tous les autres. Même si je ne vais pas me balader à poil, je n'ai pas l'intention de me faire marcher dessus, de me faire dicter ma conduite, de me faire bouffer mes libertés, d'adopter un quelqconque code moral ou social sans en dénoncer les absurdités. La seile chose inutile que je me permet, c'est de rigoler. Quoique, pas si inutile que ça.
Si vous avez eu le courage de me lire jusque là, merci. Votre âme n'est pas encore promue au neuvième cercle de l'Enfer.
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