6 avril 2004
10 ans passés
Ca y est, ça fait plus de dix ans qu'il est parti. Il avait réussit à
relancer notre passion pour l'électrique, le nerveux, l'énergique. Y'a
dix ans, j'en avais pas encore quinze, j'allais passer mon brevet, et
la petite May était encore en maternelle. La pauvre, elle n'a pas
vraiment connu la vague grunge.
C'était pratique cette vague. Pas de souci de fringue, on portait toujours les mêmes. Des économies de coiffeurs. On se foutait de tout (pas autant que des punks, mais presque). On ne voulait pas penser à l'avenir, juste en mettre plein nos oreilles. J'ai commencé à boire... de la bière. Les premières grosses teufs qui ne resselblaient plus à des boums.
Il avait réussit à dépasser un hard rock vieillissant (qui s'est bien renouvelé depuis), à écraser la "pop" des années 80 et le flot de merdes musicales qui nous envahissait. Il m'a empêché de sombrer dans la dance, il m'a fait ouvrir mes oreilles à d'autres styles que ceux dont parlaient la majorité de mes camarades.
Y'a dix ans, alors que j'avais décidé que la musique de mes parents était de la merde, je me suis mis à la redécouvrire, et à trouver des merveilles: Brassens, Brel, Téléphone, les Beatles, Servat, Ricet Barrier. C'est là que je me suis dit que le texte était plus important que la musique, que tout étéait dans le message. Alors je me suis plongé dans Renaud et Brassens, plus tard sont arrivés les Têtes Raides, La Tordue, Louise Attaque, Blankass, les Clam's, les Elles et bien d'autres.
Dans le même temps, j'ai aussi redécouvert les Pink Floyds, les Who, Gun's and Roses, les Eagles. Puis sont arrivés, avec Niravana, Sonic Youth, Jesus Lizard, les Red Hot, les Smashin Pumpkins, No One Is Innocent, Therapy?, Rage Against The Machine, et maintenant Korn, Rammstein, Slipknot. Et, plus calme, Nick Cave, une perle musicale, une voix qui met en transe, une puissance, une présence...
Y'a dix ans, j'ai commencé à me faire poussé les cheveux. Je me les suis recoupés depuis, mais ils redeviendront longs plus tard, sans aucun doute. Y'a dix ans, ça a été un choc. Un suicide, par balle. Il a laissé une veuve, toujours énergique et présente aujourd'hui, et, je crois, un gosse. Malgès ça, j'écoute encore ses albums, qui ont le parfum de l'adolescence, d'une période heureuse et insouciante, où j'avais encore des illusions, des idées de révolution violente, où je croyais au marxisme et où je ne connaissais rien à la vie. Rendez-moi mes quinze ans, et merci à toi, Kurt.
C'était pratique cette vague. Pas de souci de fringue, on portait toujours les mêmes. Des économies de coiffeurs. On se foutait de tout (pas autant que des punks, mais presque). On ne voulait pas penser à l'avenir, juste en mettre plein nos oreilles. J'ai commencé à boire... de la bière. Les premières grosses teufs qui ne resselblaient plus à des boums.
Il avait réussit à dépasser un hard rock vieillissant (qui s'est bien renouvelé depuis), à écraser la "pop" des années 80 et le flot de merdes musicales qui nous envahissait. Il m'a empêché de sombrer dans la dance, il m'a fait ouvrir mes oreilles à d'autres styles que ceux dont parlaient la majorité de mes camarades.
Y'a dix ans, alors que j'avais décidé que la musique de mes parents était de la merde, je me suis mis à la redécouvrire, et à trouver des merveilles: Brassens, Brel, Téléphone, les Beatles, Servat, Ricet Barrier. C'est là que je me suis dit que le texte était plus important que la musique, que tout étéait dans le message. Alors je me suis plongé dans Renaud et Brassens, plus tard sont arrivés les Têtes Raides, La Tordue, Louise Attaque, Blankass, les Clam's, les Elles et bien d'autres.
Dans le même temps, j'ai aussi redécouvert les Pink Floyds, les Who, Gun's and Roses, les Eagles. Puis sont arrivés, avec Niravana, Sonic Youth, Jesus Lizard, les Red Hot, les Smashin Pumpkins, No One Is Innocent, Therapy?, Rage Against The Machine, et maintenant Korn, Rammstein, Slipknot. Et, plus calme, Nick Cave, une perle musicale, une voix qui met en transe, une puissance, une présence...
Y'a dix ans, j'ai commencé à me faire poussé les cheveux. Je me les suis recoupés depuis, mais ils redeviendront longs plus tard, sans aucun doute. Y'a dix ans, ça a été un choc. Un suicide, par balle. Il a laissé une veuve, toujours énergique et présente aujourd'hui, et, je crois, un gosse. Malgès ça, j'écoute encore ses albums, qui ont le parfum de l'adolescence, d'une période heureuse et insouciante, où j'avais encore des illusions, des idées de révolution violente, où je croyais au marxisme et où je ne connaissais rien à la vie. Rendez-moi mes quinze ans, et merci à toi, Kurt.
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M
C
M
M
M